Les soldes commencent aujourd’hui….
C’est un jour béni pour les fashionistas…
Sauf pour celles qui, comme moi, sont coincées au boulot, entre deux dossiers, bien à
l’abri derrière leur double-vitrage, la clim à fond…
A l’idée de cet événement mode qui s’apparente quasiment à une guerre civile de la bonne
affaire, je frémis.
Toutes les nénettes auront enfilé leur uniforme spécial soldes, celui qui s’enlève le plus
vite possible pour essayer entre deux rayons une jupe crayon bleu klein ou un cardigan à sequins…
Certaines auront même un plan d’attaque, une liste bien précise du butin à ramener de cette
chasse aux trésors biannuelle, liste élaborée, Vogue en main, après un repérage intensif…
D’autres flâneront à leur rythme, l’air blasé, dans l’attente d’un coup de foudre
stylistique, avec une lenteur quasi-sénile et une sérénité incroyable au milieu de cette effervescence animale…
Et puis, bien sûr, il y aura les crêpages de chignon banane “rends moi ma marinière, je
l’ai vu la première, espèce de p*** à frange”… Le parcours du combattant pour passer sous le rideau métallique en rampant pour être la première à attraper ce petit teesh loose gris perle en
taille 1…
C’est un événement quasi-darwinien qui se trame dehors en ce moment : la sélection
naturelle de la fashion victim…
Ahh, les soldes…
Le décodage des pastilles (fuchsia c’est quoi ? moins 30 ou ou moins 40% ?), le doux bruit
des cartes cofinoga qui crépitent à la vitesse de la lumière, les recherches fébriles de la bonne taille, souvent sans succès, les vendeuses en nage, qui prennent 10 ans dans la journée, les
montées d’adrénaline dans les cabines d’essayage…
Enfin, il faut relativiser. Beaucoup de magasins en profitent pour nous ressortir les
nanars de 2005, les atrocités dont personne n’a voulu depuis plusieurs années…
La petite robe blanche, parfaite pour mettre sur le maillot de bain liberty à Ajaccio, les
spartiates à talons vert émeraude sur lesquelles je bave depuis deux mois, les “bottes-tongs” Ash en daim et cuir métallisé, qui rendraient gloire à n’importe quel outfit basique, tout ça aura
tristement disparu au fin fond d’une arrière boutique ou fera partie des sinistres “articles non soldés”…
Et puis, si comme moi, vous avez un porte-cartes de fidélité qui leste dangereusement votre
oversize bag préféré, vous aurez probablement déjà pu faire les soldes “privées”…
Espérons qu’en ces temps de crise, les commerçants auront pitié de nos portefeuilles Darel
et auront l’extrême bonté de solder quelques articles tendance !!!
Je n’ai pas dit mon dernier mot ! On verra ce soir, en sortant du boulot
!
Bonnes soldes à vous !
